En macchina 14, nous allons suivre la chronologie et vous présenter une 2.24 phase 1. Or l'une des plus belles voire la plus belle 2.24 phase 1 que l'on puisse trouver sur le marché est celle de MadMax qui avait appartenu à Maseralfa avant. Cette superbe auto a donc déjà été soignée par 2 éminents biturbistes ! Et elle est en vente actuellement : http://www.leboncoin.fr/voitures/365038043.htm?ca=21_s
Le look de la 2.24 est modernisé par rapport à la 222 : bouclier avant incluant les antibrouillards, calandre affinée, extracteurs d'air sur le capot placés de façon plus latérale que du temps des prises Naca de la biturbo S, carénage dans le bouclier arrière des 4 échappements, jantes pleines (5 boulons) et peinture biton (noire mate en bas).
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
L'intérieur de cet objet de collection est aussi raffiné que son enveloppe :
Comme sur toutes les biturbos avant elle, la boîte de la 2.24 v phase 1 est une ZF 5 vitesses à 1ière en bas à gauche. Par contre, à partir de la 2.24 phase 2, la boîte sera une Getrag 5 à 1ière en avant à gauche
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
Avec la 224, Alejandro De Tomaso savait qu'il tenait enfin l'arme absolue, le Graal qu'il recherchait depuis presque 10 ans : moteur à 4 soupapes par cylindres, 2 litres, 245 cv à 6200 tr/mn et 302 Nm à 5000 tr/mn, châssis affûté de toute part devant et derrière, présence du salvateur différentiel Ranger pour répartir au mieux la furie mécanique entre les roues arrières, direction assistée en série et même suspensions pilotées Koni ! Ces suspensions, proposées d'abord en option puis, devant leur efficacité et leur succès, montées en série, constituaient un raffinement technologique remarquable et rare en 1988 : on pouvait ouvrir ou fermer un certain nombre de compartiments destinés à l'huile des amortisseurs Koni, autorisant une rigidification plus ou moins importante de la suspension en fonction des besoins du moment (attaque ou balade tranquille et confortable). Un petit bouton placé à côté du levier de vitesse, sur le bas de la console centrale, permettait le réglage en 4 degrés différents de dureté. Cette suspension pilotée magnétique est à l'origine du système Skyhook toujours utilisé en 2011.
La presse auto, qui avait un peu descendu en flamme le train arrière de la 222, tomba cette fois-ci sous le charme de la 224 qui, malgré l'augmentation de puissance (245 contre 220 cv), parvenait à bien mieux la passer au sol (merci Ranger).
La 2.24 v connut un relatif succès
- 2.24v (I) : 1147 exemplaires de 1988 à 1992
Merci à MadMax se m'avoir permis de poster ici ces photos de son très beau bolide
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
J'aime beaucoup, beaucoup, vraiment beaucoup le relookage type "Shamal" des ultimes Biturbos, celles du début des années 90. Que ce soit pour le coupé, le spyder ou la berline, je trouve que le dosage est parfaitement réussi et harmonieux. Les phares carénés sont assez nettement plus en avant que ceux, carrés, de la génération précédente ("les aérofreins"). La calandre est, elle aussi, franchement avancée de plusieurs centimètres ce qui affine la ligne de profil et améliore l'aérodynamique. De plus elle est assez longue de droite à gauche et peu haute ce qui, vu de face, modernise et allège l'ensemble. Le spoiler à la base du parebrise, outre le fait qu'il diminue le frein aérodynamique des essuie-glace, est bien venu pour adoucir l'angle entre le capot et le pare brise et diminue donc les remous d'air à ce niveau. Le becquet arrière est connu depuis la biturbo S de 1983 et a été intelligemment reconduit tel quel. Ajouter à celà les magnifiques jantes OZ en magnesium de toutes les Maserati biturbo de cette époque et vous avez un produit abouti, le fruit de 10 ans d'améliorations continues, comme en ce qui concerne le moteur. Pour illustrer ce propos, voici en macchina 15 une merveille de 2.24 v phase 2 d'un vert clair "poétique" :
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
Cette couleur vert clair est très rare mais pourtant ce revendeur a 2 biturbo 2.24 v phase 2 de même couleur !!!
Avez vous remarqué comme les biturbos "Shamalisées" supportent élégamment les couleurs les plus originales ? Comme le mauve clair du spyder III en macchina 2 de ce Museo. C'est le propre de carrosseries très harmonieuses
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
L'intérieur clair se marie très bien au vert extérieur :
Les sièges tenant bien le corps mais sans géner les épaules, inaugurés sur la Si, poursuivent leur carrière et pour longtemps encore puisqu'ils équiperont aussi la Ghibli II
le désormais classique assortiment alcantara-cuir-bois-montre ovale
L'accoudoir est le même depuis la biturbo 1 de 1981 et rempilera encore sur la Ghibli II !!!
Les places arrières ne sont pas symboliques, contrairement à certaines concurentes allemandes ou à la Ferrari Mondial
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
Sur les 222, 224 c'est alcantara sur les côtés des sièges et cuir au centre (même siège mais tout cuir sur Ghibli II) :
A la peinture biton (noir mat en bas) de la 224 phase 1 succédait une peinture généralement uniton sur la 224 phase 2 (mais l'ex de Trid était phase 2 et biton !). Sur le plan mécanique, la puissance était inchangée par rapport à la première série (245 cv) malgré le montage d'un catalyseur. De plus, la boîte Getrag 5 vitesses (1ère en haut tout ce qu'il y a de plus classique) remplaçait l'ancienne ZF 5 vitesses (1ère en bas à gauche) qui équipait les biturbo depuis le début de leur saga.
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
La 224, surtout dans sa seconde série de 1990 au look plus agressif, avait tout pour elle : fiabilisée, hyper puissante, tenant enfin la route même en conduite sportive, dégageant un charme évident de "muscle car" bodybuildé. Mais elle arrivait un peu trop tard. Seuls les inconditionnels de la marque l'adoptèrent et furent plus que récompensés de leur patience et de leur passion par la jouissance d'une auto désormais arrivée à maturité, pour laquelle chaque élément avait été longuement étudié, réglé, optimisé au terme de presque 10 ans de travail acharné. Pourtant, les ventes de Maserati biturbo étaient catastrophiquement faibles en ce début de décennie 90. La réputation des caprices et des dérapages passés des biturbo avaient fini par lasser et surtout apeurer nombre de clients potentiels. Injustice des hommes, c'était quand elle était la moins fiable et la moins "travaillée" que la biturbo s'était le mieux vendue et même "arrachée" puis, parvenue à un haut point de fiabilité (fruit d'un savoir-faire chèrement acquis) et offrant des performances autrement plus élevées (245 cv en 2 litres contre 180 cv initialement), la clientèle s'était mise à la bouder. Cet état des choses psychologique est flagrant et injuste concernant les biturbo du début des années 90 qui connurent l'échec commercial alors qu'elles étaient devenues, au fil du temps et de l'expérience acquise, des produits de très bonne voire haute qualité.
- 2.24v (II) : 254 exemplaires de 1991 à 1993
la 224 phase 2 s'est 4 à 5 fois moins vendue que la phase 1 !!!
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
Merci les amis, n'hésitez pas à poster dans le museo si vous voyez des biturbos sympas. Je n'ai trouvé aucune 222 4v à la vente. Pas étonnant avec seulement 130 modèles produits !
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
Avant, je n'étais pas un grand fan des Ghibli II rouges. Mais, peu à peu, l'oeil s'habituant aux formes de l'auto, j'ai complètement changé d'avis. Le rouge lui va très bien, rehaussant sa sportivité, et je trouve les Ghibli rouges particulièrement désirables et sensuelles, comme celle-ci :
L'intérieur n'est pas dépaysant pour un habitué des biturbos, c'est le même que celui des 222, 224 sauf que les sièges sont entièrement recouverts de cuir (et non plus d'alcantara sur les côtés) :
magnifique, le ciel de toit en alcantara :
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"