Les COOPER-MASERATI de Formule 1

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Les résultats de l’équipe Cooper-Maserati au championnat 1966 de formule 1 furent très honorables avec une 2ième place de Jochen Rindt au Grand Prix de Belgique (premier podium de la carrière du jeune autrichien), les 2ième et 3ième places de John Surtees et Jochen Rindt au Grand Prix d’Allemagne, leurs 2ième et 3 ième places mais en ordre inversé au Grand Prix des USA et la victoire de John Surtees à Mexico en fin de saison. Finalement, John Surtees se classa 2ème du championnat pilote 1966 et Jochen Rindt 3 ième alors que Cooper-Maserati prenait la 3ième place du championnat constructeur derrière Ferrari et Brabham.



John Surtees termine second du Grand Prix d'Allemagne 1966 sur sa Cooper-Maserati T 81 nez long





L'ingénieur Giulio Alfieri et le pilote John Surtees. Surtees est à ce jour le seul homme à avoir été champion du monde dans les catégories suprêmes sur 2 et 4 roues (en moto 500 cc MV Agusta de 1956 à 1960, sur Ferrari de Formule 1 en 1964)

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John Surtees remporte le Grand Prix de Mexico 1966 sur une Cooper-Maserati T 81 nez court. A noter les petites prises d'air qui alimentent les pipes d'admission (Mexico est à 2000 mètres d'altitude avec un air raréfié en oxygène par rapport au niveau de la mer, une surpression grâce à la vitesse de l'air admis était bienvenue). Vous noterez la protection des spectateurs, quasi inexistante !

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Jochen Rindt avec son casque noir à visière grise, ci-dessous dans ses diverses courses 1966 avec nez long ou court suivant les circuits

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J'ai trouvé quelques très belles photos de Rindt en 1966 (il y a des fans sur internet)


A Monaco, pour la première participation de la T 81, le visage légèrement marqué par la force centrifuge. Vous remarquerez qu'il n'y a pas encore de harnais !






Ci-dessus à Spa 1966, Rindt monte sur le podium pour la première fois (2ième place)

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Rindt au Nurburgring 1966 où il termine troisième :

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En lutte contre des Ferrari :

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Ci-dessus Rindt à fond à Reims

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Les Cooper-Maserati T 81 privées aussi se sont assez bien comportées en 1966, souvent dans les 5 à 10 ièmes places (Jo Siffert a marqué 3 points et Jo Bonnier 1 point)



Le suisse Jo Siffert à Monaco 1966 sur une T 81 privée de l'écurie de Rob Walker



Le même Jo Siffert ( surnommé Seppi) en Hollande 1966, cette fois-ci avec un nez long (vous remarquerez la signature de l'excellent photographe de course : Bernard Cahier)



Et à Watkins Glen, au Grand Prix des USA 1966

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Le suédois Jo Bonnier à Monza 1966



Guy Ligier à Monaco 1966. Les bites d'amarrage seront mieux protégées (par des bottes de paille !) l'année suivante mais c'est ici même que Lorenzo Bandini sera mortellement blessé dans l'incendie de sa Ferrari en 1967. Ci-dessous dans les stand à Monaco 1966 :

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Pour 1967, Giulio Alfieri retravailla le moteur en lui octroyant deux soupapes d’admission (aspirazione) et une d’échappement (scarico) par cylindre (tiens-tiens, comme sur les futures Biturbos de 1981 !). Ce nouveau Tipo 10 donnait 390 cv à 10 000 tours par minute mais c'est sur une "vieille" T81 à moteur Tipo 9 que Pedro Rodriguez remporta le Grand Prix d’Afrique du Sud 1967 à Kyalami, inaugurant la saison de formule 1.


Pedro Rodriguez, avec sa position tête en arrière, vainqueur à Kyalami 1967 :

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Jochen Rindt dans la nouvelle T 86 qui ne sera malheureusement prête que pour le Grand Prix d'Angleterre 1967, soit à la mi-saison. L'admission se fait désormais par le centre du V et les pipes d'admission droites et gauches sont beaucoup plus proche que sur le V12 Maserati 1966.

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Le prototype T 86 (ex Rindt qui a ensuite appartenu à Vic Elford) fut mis en vente récemment. On dispose de belles photos. La T 86 se reconnaît facilement car elle est beaucoup plus fine que la T 81, a des ébauches d'ailerons avant, des jantes pleines et le moteur Tipo 10 à admission centrale. La T 86 est en alliage Elektron et pèse 560 kg soit 30 de moins que la T 81 en aluminium.

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Les réservoirs d'essence sont toujours de part et d'autre du pilote, dans l'arrondi du fuselage malgré sa finesse, plutôt vers le bas, enrobant le corps et les genoux du pilote qui était assi-demi allongé dans une "baignoire d'essence" :

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Le moteur Tipo 10 se reconnaît à son admission au centre du V :


Notez les freins avant, toujours déportés en "hors roue", et les solides demi-arbres de transmission.

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Les 2 bougies par cylindre ne sont plus disposées entre les arbres à cames comme dans le moteur Tipo 9, mais latéralement, près de l'échappement. Une gaine ignifugée protège les cables allant des distributeurs aux bougies. A noter les petites courroies d'entraînement des distributeurs et le mini appui-tête !

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Tout le début de saison 67 se disputa sur la vieille T 81 animée par le moteur Tipo 9. Ce n'est qu'à Silverstone, à la mi-saison, que la T 86 fit ses débuts avec une version nez tronqué (image en bas à gauche). Elle est franchement plus belle avec le nez long à Monza (en bas à droite)

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Au Canada 1967, Rindt a eu une version hybride (coque T 86 mais vieux moteur Tipo 9) :

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Apparemment, il y eut aussi des hybrides inverses : moteur Tipo 10 dans coque T 81 ! Ici c'est le tout jeune belge Jacky Ickx qui, à 22 ans, termine 6ième à Monza 1967 et rentre dans les points (1 point) pour sa première course de Formule 1 !







Ickx en léger drift dans la parabolica

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A ce même Grand Prix de Monza 67, Rindt terminera 4 ième sur la T 86 moteur Tipo 10





quelle finesse cette T 86 nez long !





De nos jours en configuration Monza 1967, la T 86 avec le numéro 30

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La T 86 a le nez court au Nurburgring 67 :




Elle est franchement plus belle en nez long !