Uzy_Hoy a écrit :Félicitations pour cette belle acquisition.
Il serait intéressant d'avoir ton retour d'expérience sur l'import (transport, actions du mandataire, périple administratif).
Merci !
Je ne suis pas très inquiet sur la partie administrative de l'importation. Comme je l'ai raconté, j'ai acheté pour mes enfants une Golf 6 cabriolet en mars dernier par le biais d'un garage importateur, SPEEDEST à Beinheim. Je cherchais une voiture originale, bien équipée, idéalement peu kilométrée et moins chère que ce que je trouvais sur Paris. Il se trouvait qu'ils en avait une sur les bras car l'acheteur initial n'avait pas eu son crédit. Je l'ai payé 2-3 000 euros moins cher que son équivalent parisien, superbement préparée et dans une configuration haut de gamme. En fait j'ai eu surtout de mal à l'assurer (elle fait 160 cv) pour des conducteurs débutants. Les temps changent, ma presque première voiture était une R5 Alpine bien susceptible à conduire...
Je savais donc que je pouvais trouver en Allemagne ou plus généralement en Europe une MASERATI un peu moins chère, voire une affaire. Pourquoi une MASERATI ? Chacun son histoire mais pour ma part, je n'ai jamais oublié l'article et les dessins de calandre d'un numéro d'été de l'AUTO JOURNAL acheté avec l'argent donné par ma grand mère durant les vacances d'été en Basse Maurienne à la fin des années soixante. J'ai toujours aimé leurs "gueules béantes", excessives avec cet énorme trident (c'est moins vrai depuis les années soixante dix, mais bon). La laideur des calandres en est belle. Chacun sa madeleine de Proust...
Pour revenir à l'importation, je me suis mis une alerte sur le site du Parking, de la Centrale et du Boncoin et reçoit une ou deux propositions par jour.
J'avais trouvé une belle Cambiocorsa à Munich, d'une couleur bronze rare, peu kilométrée (entre 40 et 50 000 km) mais la voiture (une première main) était d'origine russe. Elle était pourtant immatriculée en Allemagne et un ami qui habite la bas et avec qui je travaille est allé la voir pour me dire qu'elle était très belle. L'embrayage était neuf en sus.. J'ai coincé sur l'origine de la voiture même si elle avait soit disant toujours roulé à Monaco. J'ai tanné lek vendeur et l'ai obligé à baisser son prix de 30 à 28 000 euros. Je voulais plus; je l'ai perdue. Il ne répondait plus à mais mail et a du finalement la vendre en octobre...
J'ai continué à chercher pour trouver la bleue qui nous occupe. Pour autant, je n'avais pas vu celle que j'ai acheté car l'annonce ne spécifiait pas Coupé ou 4200 mais uniquement Gransport. C'est un spam dans l'annonce initiale qui m'a permis de tomber sur elle.
Je dois aussi avouer que j'ai failli acheter la 4200 de Pat83 mais un mauvais examen médicale à ce moment m'a fait annuler la vente. Elle était presque achetée et j'ai encore mon billet d'avion pour aller en prendre livraison. C'était aussi une autre philosophie, moins chère mais très kilométrée. Quelque. part, c'est moins évident.
Pour revenir à mon achat, j'ai pris contact avec le vendeur par mail et n'ai eu droit à rien en terme d'information (exemple : vous avez d'autres photos ? Elle sont toutes sur l'annonce. Quels est le taux d'usure de l'embrayage ? Il marche... Tout comme cela) mais la voiture semblait bien. Je suis devenu le roi pour chercher l'erreur dans une photo (le reflet de la bosse qui est cachée, la jante rayée, le cuir rapé,le bouton poisseux...). La voiture était belle, dans une configuration rare, peu chère et comme me la dit mon vendeur, vous ne pouvez pas acheter une voiture sans la voir. J'y suis donc allé et vous connaissez la suite de l'histoire.
J'ai lu les annonces et vu pas mal de voitures bizarres (voiture livrée en pneus neige, jante réparée au stylo à retouche, bosse cachée par la plaque d'immatriculation...), je suis allé voir des exemplaires à 100 ou 200 km de chez moi mais la grande majorité s'est vendue dans l'année. Et parfois à des prix pas donnés...
L'importation d'un modèle européen n'est pas très dure et je pense que j'aurais pu importer ma russe monégasque sans soucis. Vous connaissez la liste des papiers nécessaires à l'immatriculation ; elle figure sur impôt.gouv.fr . Les seuls trucs embêtant sont le COC parce que certains concessionnaire les vendent à des prix délirants (1 500 euros à Rennes) et le quitus fiscal. Il faut prendre rendez vous avec son centre des impôts pour l'obtenir. Et un centre des impôts aujourd'hui avec internet et le COVID, cela ne travaille plus beaucoup, voir plus du tout avec le public. Ils ne répondent plus au téléphone et ne reçoivent plus. Facile...
A quoi sert le mandataire? A rien ou plutôt à me rassurer. J'ai repris mon bonhomme SPEEDEST pour m'aider mais comme c'est moi qui ai trouvé la voiture, négocié (un peu : 1 350 euros) le prix, réuni les documents nécessaires... ; je paye 83 euros de forfait démarche Allemagne pour pas grand chose. Mais cela me rassure, au cas où. Je l'enverrai se colleter mon vendeur allemand dans leur langue s'il y a un problème. J'ajoute que c'est lui qui a trouvé le transporteur pour la rapatrier en France et je pense que si je ne lui avais demandé que de s'occuper du transport, celui ci aurait été plus cher que les 620 euros demandés pour 1 000 km.
Honnêtement, avec GOOGLE TRANSLATOR ou REVERSO, on peut acheter la voiture par mail. De même, pour la partie administrative, un peu de pugnacité, du temps et beaucoup de calme suffisent à tout faire sur le site des impôts. La prise d'assurance enfin n'est pas non plus un problème. Celles. ci sont en train d'intégrer ces. ventes l'étranger. L'expérience m'a toutefois prouvé qu'il vaut mieux voir ce que l'on achète...
Par contre, je ne suis pas prêt à m'attaquer à un véhicule dans une zone hors CEE. Que ce soit le Japon ou les Etats Unis, il y a trop de subtilité au niveau de la langue, des pratiques commerciales ou de l'homologation pour que je me lance. Et puis il y a les piège de la TVA, du transport... qui renchérissent le cout final. Qui sait plus tard...
Une dernière remarque sur les vendeurs allemands. J'ai été commercial toute ma vie professionnelle. Je vendais de l'espace publicitaire presse dans des journaux. Cela allait de programme télé (Groupe homme)) à des magazines automobiles (AUTOMOBILE CLASSIQUE) en passant par de la presse économique, de l'art... . Et bien je n'ai jamais vu des vendeurs aussi peu commerciaux : pas de "rondeur" commercial, aucune création de lien "affectif" avec l'acheteur, une connaissance limitée de ce qu'ils vendent et enfin un suivi et une lecture très très moyen des mails qu'ils reçoivent. Peut être mes collègues commerciaux étaient ils comme cela quand je travaillais mais je ne le crois pas. Les méditerranéens que sont les français sont peut être loin de la rigueur protestante des allemands. Ou le fait que mes deux expérience se soient faites avec des gens originaires des Balkans ? Je n'en sais rien mais j'ai toujours eu le sentiments qu'ils ne croyaient pas que j'allais leur acheter leur voiture... Quoique même après, ils ne sont pas "baisants"...
Après ce long récit, n'hésitez pas à m'interroger sur des points précis.