PRISE EN MAIN D'UNE ARAIGNEE NOIRE !
Depuis deux semaines que j'ai déposé ma Ghibli à la clinique Maseralfa, j'ai eu l'occasion de bien prendre en main la belle Spyder noire, l'araignée que Fred m'a très généreusement prêtée. J'ai ainsi eu l'occasion de la conduire en situations diverses : sur l'autoroute décapotée vitres relevées (un pur régal sans trop d'air à 120-130 mais prévoir la crème solaire), petits trajets urbains pour aller chercher ma fille au lycée (whaou devant ses copains) ou pour aller travailler, cruising décapoté sur la bien nommée Croisette à Cannes, petite attaque sur une route de montagne jusqu'aux Adrets de l'Estérel. Cette araignée est à l'aise partout et, toute noire avec son intérieur Perle, elle a un charme fou même capotée :
La combinaison des couleurs est à la fois discrète et chaleureuse. C'est une voiture compacte avec laquelle on peut aller travailler sans craindre de "blesser socialement" ses collègues, ses relations, ses clients ou pire, ses employés si il y en a. Au contraire, la grâce toute sobre de l'araignée vous absout de votre passion tout en vous laissant profiter d'un intérieur particulièrement raffiné et luxueux pour une voiture de 27 ans d'âge. Fred a merveilleusement œuvré pour la restauration de ce beau cockpit.
L'association cuir-Alcantara-boiseries est juste parfaite.
Fred a aussi réanimé le moteur 2 litres dont les 220 cv sont bien présents et très vifs passés 3000 tr/mn. En dessous, c'est largement suffisant aussi sauf peut-être en démarrage en cote franche, mais cela est peut-être du également à une première (levier vers soi en arrière) un peu longue. Le moteur est assez "elastico" et reprend bien à bas régime, sans à-coups, en évitant tout de même de descendre sous 1500 tr/mn, ce n'est quand même pas une moderne paramétrée pour les très bas régimes ! Si l'on veut conduire sportivement, il y a aussi de quoi et cette voiture est un régal sur les petites routes de montagne. Elle vire bien à plat et me semble assez rigide de châssis sans sacrifier un confort honnête. Elle ne se tord pas et, en fait, elle est très très proche du coupé dans ses sensations de conduite, ce qui est un compliment pour un Spyder, mais quel plaisir d'entendre plus le moteur, de sentir plus les odeurs mécaniques ou florales et le souffle de la vitesse ! Un peu comme en moto !
Je n'ai pas osé la sortir par temps de pluie et ne peux rien vous dire de l’étanchéité, non pas de la capote (elle est neuve), mais entre capote et haut des vitres relevées qui semble ok à l'examen.
Un peu de soleil ? Le maniement manuel de la capote (2 minutes pour décapoter) n'est pas très compliqué mais il faut de l'attention pour bien la plier sans l'abîmer . Le grand couvre capote tout en cuir est une pure merveille de tannerie.
J'ai réalisé un très vieux fantasme d'adolescent avec la Spyder de Fred : cruiser lentement en décapotable sur la Croisette à Cannes avec ma douce et tendre passagère !
Le Casino Palm Beach, à la pointe de la Croisette, est en réfection. C'est l'occasion idéale d'utiliser la rampe d'accès pour des photos. La Spyder y tient très bien sa place !
Le temps de garer l'araignée glamoureuse recapotée-bâchée au parking du port Canto (sous la Roseraie, toujours de la place et larges places, pas cher en plus) ...
... et nous voilà partis vers une expo de photos en plein air, autour des zones de travaux de la nouvelle promenade. Ugo Tognazzi fait des pâtes sur la plage de la Croisette dans les années 60 :
Quel plaisir de voir ceci en repartant :
Grazie mille Fred per la fiducia accordata e complimenti per il tuo magnifico lavoro di restauro